Existence répétée, régulée au millimètre,
À la milliseconde près.
Prêt pas prêt, on s’en fout, faut rembourser le prêt.
Passe par « Go », yay! +200 ronds,
Allons-y, tout pour le rêve, tout pour le(ur)s millions.
Course-poursuite, adversaire : le temps,
Le long de la même route, qui mène chez le même maître.
Attention! Un obstacle devant.
Le dévisageant, en vive aversion,
Se posant sérieusement la question :
Être ou n’est pas être?
D’une traite, on l’envoie paître
Plus creux dans le champ de béton
Où rien n’est fixe,
Peut-être juste son fix, ce matin ce midi.
Là-bas, ceux qui fournissent sont là à la pelle,
Les grossistes, eux, manquent souvent à l’appel
Dans le même espace, il semble pourtant être ailleurs,
En dérive, avec ou sans douceur.
Qu’importe l’attraction ou la répulsion vers le continent,
Causée par notre souffle, notre vent.
Intouchables sont les éléments
Qui font de lui
Un être humain en vie.
Dans le texte de J. C. Scott à lire pour cette semaine, il est question de centre et de périphérie, de plaines et de montagnes, de milieu et de marges. Or, il me semble que la question de l'itinérance contemporaines, urbaines et (dé)capitalisée pourrait gagner à être réfléchie à partir de ces montagnes intérieures. Je veux dire qu'il ne suffit pas d,aller ce réfugier loin des États pour s'y soustraire, mais qu'existent des êtres et des techniques pour le faire en plein cœur, en plein poumon urbain, de ces derniers. Penser l'itinérance comme on pense le nomadisme, comme l'on s'attache à ce qui ne peut pas, à ceux qui ne veulent pas être fixé (ou qui se fix ailleurs), voilà…