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Poached Lives, Traded Forms:

Engaging with Animal Trafficking around the Globe

PangolinBurning_CreditsPaulHilton
Abstract

From the depths of the Borneo jungle to private ménageries through the dark web, this article investigates the expansion of contemporary wildlife trafficking and maps an early twenty-first-century booming trade in living organisms, dead animal parts and metempsychic imaginaries. Fuelled by a multiplicity of emergent relational entanglements, such traffic involves life and death matters, big money interests, coveted commercial routes (and their extensive influence over land, people and spirits) as well as deep affective states infused with apocalyptic narratives, blood and bullets, tourism and terrorism. Here I concentrate on the curious case of pangolin poaching and identify problems pertaining to the characterization of life forms when such forms are massively poached, extensively traded and, overall, continuously transfigured along various registers of activities. Concomitantly, I detect in today’s so called ‘multispecies-turn’ a problematic conceptualization of what an animal (individual or species) is – be this animal alive or dead, whether it should be hunted, protected, consumed, reproduced, mourned, or even held responsible for a new geological epoch. Rather than assuming the given of an already individuated form (from which to consider either pre-conceived or post-confirmed developmental stages), I draw on individuating processes that actually enable individuals to emerge (and emergence to individuate). While distinguishing between dynamics of concrescence and indetermination, I offer positive, operative and alternative concepts to re-engage with mo(ve)ment of shared becomings. Here, the animal is approached as an event.
Keywords
emerging properties, green criminality, illegal wildlife trade, individuation processes,
modes of attentiveness, anthropocene
Résumé

Depuis les ménageries privées nord-américaines jusqu’aux jungles de Bornéo, en passant par les dark webs, cet article revient sur l’expansion du trafic international d’animaux exotiques, ses routes commerciales illégales, ses intérêts économiques puissants et ses conséquences redoutables sur les territoires, les modes de vie et les esprits de ceux qui, morts ou vifs, en chair ou en poudre, alimentent désormais le troisième marché noir mondial. En me concentrant ici sur l’étrange cas des pangolins (mammifère le plus trafiqué au monde) et sur la multiplicité d’enchevêtrements relationnels que leur commerce implique, j’identifie une série de problèmes (théoriques, épistémologiques et méthodologiques) relatifs à la caractérisation des organismes vivants dans les sciences sociales contemporaines – en particulier lorsque de tels organismes se trouvent massivement braconnés, largement trafiqués et, de manière générale, continuellement transfigurés. Parallèlement, je décèle dans ce que l’on qualifie désormais de multispecies turn une conceptualisation problématique de ce qu’est un animal (individu ou espèce) – et ce, que cet animal soit encore vivant ou déjà mort, qu’il faille ainsi le protéger, le chasser, le consommer, le reproduire, le pleurer, ou bien encore, le tenir responsable d’une nouvelle époque géologique. Dès lors, plutôt que d’assumer le donné d’une forme de vie déjà individuée (à partir de laquelle considérer différents stades de développement, soit pré-conçus, soit post-confirmés), je m’intéresse plutôt à l’actualisation des processus existentiels qui permettent aux organismes vivants d’émerger, relationnellement, et à l’émergence, de s’individuer formellement. En distinguant de la sorte entre phases de concrétion et phases d’indétermination, je propose à la discussion une série de re-conceptualisations attachées aux différents mo(uve)ments d’un devenir humanimal, c’est-à-dire partagé. Ici, l’animal est compris, d’abord et avant tout, comme évènement.

Mots-clés
criminalité verte, modes d’attention, processus d’individuation, propriétés émergentes,
trafic d’animaux sauvages, anthropocène
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