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In the (Bleary) Eye of the Tiger:

An Anthropological Journey

Through Jungle Backyards

Abstract

North America shelters a growing population of so-called ‘exotic animals’. If the phenomenon is not recent, it now fuels a considerable black market. Jungle backyards compose a non-negligible (yet often neglected) part of some modern ecological landscapes. This article explores problematical situations emerging from these shared humanimal lives. It presents the first results of a multi-species ethnography and examines the prevalence of what I call beastness – an antique commerce amid humans and animals that reveals not only utilitarian purposes, but also relational entanglements. Such a commerce feeds a sizeable economy and exerts major selective pressures (both
biological and cultural) on organisms and their environment. For instance, there are more captive tigers living in the state of Texas alone than wild specimens running free anywhere else on the planet. From a strictly statistical point of view, the average tiger is no longer the tiger we imagine. Not wild anymore but neither quite domesticated,
some animals – pioneers, in a sense – shuffle traditional taxonomical and ontological conceptions. Through biographical material, I reflect on adaptive responses as well as on zoological potentialities developed by this always-evolving bestiary. Providing serious case studies to further debates dealing with bio–eco–conservation, I discuss the influence of informational and communicational processes crystallized by some of our contemporary crossed becomings.

Keywords
aniculture, animal, animal conservation, arkeography, beastness, domestication, forms
of life, humanimalities, jungle backyards, life forms, vital intensification
Résumé

L’Amérique du Nord abrite une population grandissante d’animaux dits ‘exotiques’. Si le phénomène n’est pas nouveau, il alimente désormais un marché noir considérable. Nous livrons ici les premiers résultats d’une ethnographie multi-spécifique menée au coeur de ces jungles de garage qui composent dorénavant une part non négligeable (et pourtant négligée) du paysage écologique contemporain. Dans cet article, nous développons l’idée qu’un tel commerce de la bête (ou beastness) entretient non seulement une économie de taille mais exerce des pressions sélectives majeures (à la fois biologiques et culturelles) sur les organismes concernés et leurs environnements respectifs. Plus tout à fait sauvages, ni pour autant complètement apprivoisées, ces existences pionnières menées par des animaux à la filiation parfois douteuse ne vont pas sans brouiller certaines de nos conceptions taxonomiques et ontologiques traditionnelles. Par exemple, l’état du Texas compte désormais plus de tigres en captivité qu’il n’en reste, à l’échelle planétaire, encore en liberté. D’un point de vue strictement statistique donc, le tigre moyen contemporain n’est plus (seulement) l’animal mythique qu’on l’imagine pourtant (encore) être. En offrant à l’analyse une série de données animales et biographiques, nous fournissons aux débats contemporains sur la conservation du vivant des précédents sérieux en matière de réponses adaptatives et de potentiel d’expression zoologique. Ce faisant, nous discutons la puissance des processus d’information et de communication cristallisés par certains de nos devenirs contemporains.

Mots-clés
aniculture, animal, archéographie, beastness, conservation animale, domestication, humanimalités, intensification vitale, jungles de garage, vivant
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