J’ouvre les yeux et j’ai la nausée,
Je me retrouve noyé dans un océan de faussetés.
Je ferme les yeux et j’ai mal,
Je sais que mon imagination ne pourra jamais concevoir pire.
Je ne me vois nulle part,
Alors est-ce que j’existe ?
Une autre version qui avec modifications pourrait être moi,
Alors dois-je aspirer à changer ?
OUI.
NON.
Les réponses sont mitigés,
Mais même les silences en disent beaucoup plus que les mille mots de ces images.
Ça affecte,
Ça confond,
Ça manipule,
Ça ment.
Ça me rend malade.
Ça devrait rendre malade.
Ça me rend mal à l’aise.
Ça devrait rendre mal à l’aise.
On sait tous bien comment faire semblant,
Faire semblant de ne pas voir
Faire semblant de ne pas comprendre
Faire semblant de ne pas entendre
Et tout ça pour quoi !?
Je recommande la lecture de cet article. Pour vous préparer au cours, mais aussi pour poursuivre votre enquête autour du cinéma, de ce(ux) qu'il montre (et dissimule) : https://diacritik.com/2019/09/10/walk-on-the-wild-side-voyager-dans-linvisible-avec-charles-stepanoff/
L'idée de la société du spectacle, d'un divorce entre créateurs et consommateurs d'imaginaires est très importante, me semble-t-il, pour penser la question des représentations, mais aussi celle des effets. Des effets sur l'imaginaire, en particulier de celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans les représentations offertes, et des difficultés à se projeter, s'imaginer, à faire futur en quelque sorte.
Merci pour ce beau texte, courageux. Il me semble que les lectures à venir, sur les technologies de l'invisible et les cultures contrôlées des images mentales (l'idée de tente claire et de tente sombre, d'imagination guidée vs imagination exploratoire, en particulier), pourrait aider à dépasser la nausée et l'idée d'une imagination impossible.
L'art de produire des images mentales, par delà le divertissement, entretient des liens très étroits avec guérison et divination/prospective.
Comprendre cela, y travailler, c'est aussi réclamer un futur...