La mondialisation et le développement du capitalisme ont sans aucun doute affecté nos rapports au temps et à/dans l’espace. Les déplacements à travers l’espace en moins de temps semblent plus faciles, plus fluides, plus nombreux - un écroulement de l’espace à travers le temps? L’espace ne semble plus être une barrière pour avoir accès à des biens et services. All that is solid melts into air a repris Marshall Berman de Marx - pour plusieurs cette expression s’est avérée assez pertinente avec l’arrivée de la pandémie et ses conséquences. Des certitudes du futures ne l’étaient soudainement plus. Les fondations fragiles du système capitaliste et la précarité qu’il offre pour la majorité se sont fait voir. Dans un monde pré Covid-19, de nombreux travailleurs, étudiants et commerçants se rendaient à un lieu physique pour faire ce qu’ils font. Plusieurs peuvent désormais faire bon nombre de leurs activités à domicile. Les espaces physiques comme lieux de rencontres, de travail, d'apprentissage, de consommation ou d’activités ne sont plus aussi cruciaux avec les options en ligne. Plusieurs des commerçants qui ont su survivre au choc économique de la pandémie sont ceux qui ont pu continuer à faire du profit en transférant leurs activités en ligne ou dans un espace virtuel. Plus besoin de se déplacer sur un territoire pour aller au travail, suivre des cours, voir des amis, faire des achats. On se rencontre encore, mais dans de nouveaux espaces. Que sont-ils?
En pleine première vague de la pandémie, je suis tombé sur un de ces nouveaux espace, une radio communautaire palestinienne accessible en ligne, soit Radio Alhara, qui a été créée suite aux conséquences de la pandémie comme lieu de rassemblement. C’est aussi un espace de manifestation en réponse au projet d’annexion de terres palestiniennes et en solidarité avec des communauté dans des situations semblables à travers le monde. Depuis ma chambre, j’avais accès à du contenu de la communauté palestinienne désormais délocalisé d’un endroit géographique spécifique. Voici le loci que je propose pour continuer ma recherche tout au long du semestre, (avec un focus sur le cas de Radio Alhara), explorer les concepts de communauté, des espaces, les sens qu’on leur donne et comment ceux-ci ont changé dans le contexte de la mondialisation.
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