Les magasins de seconde main ont, depuis longtemps, été mon endroit préféré où trouver des vêtements. J’ai commencé à m’intéresser à ce type de boutique depuis mon adolescence où j’ai découvert le concept de la Fastfashion. Je vais toujours me rappeler du jour en 2013 où j’ai vu le reportage du téléjournal portant sur la tragédie du Rana Plaza. C’est à ce moment que j’ai réalisé à quel point les entreprises vestimentaires exploitent leur main-d'œuvre, en se foutant carrément de leur sécurité et de leur bien-être. Je me suis renseigné davantage sur cette industrie et j’ai vite compris que derrière ces belles paillettes et tissus luxueux se cache, dans les coulisses, d’énormes problèmes qui affectent non seulement les travailleurs mais aussi l’environnement. Comme vous l’avez sûrement déjà deviné, c’est à ce moment que j’ai décidé de me tourner vers d’autres alternatives, l’une d’entre elle étant d’acheter mes vêtements dans les magasins de seconde main.
Je vais être honnête avec vous, pendant très longtemps je croyais que les magasins de secondes mains étaient tout simplement géniaux! Qui d’entres nous, n’aime pas trouver des morceaux de vêtements uniques, à moindres prix et qui vont nous donner un style vestimentaire qui fait tourner les têtes! Tout cela, en encourageant des industries qui nous sembles équitables, éco-responsables et qui somme toute, semble bien traiter ses employés. Je savais que cette industrie avait certaines lacunes, car rien n’est parfait, mais ce projet m’a aidée à ouvrir mes yeux et à mieux comprendre les enjeux qui découlent de ces magasins.
Nous avons la conscience allégée lorsque l’on donne des dons aux boutiques de seconde main. Surtout parce que nous croyons donner une nouvelle vie à vos objets mal-aimés. Nous croyons également que nous rendons service à l’environnement et que nous participons aux œuvres de charités locales. Mais il faut se rappeler que le but de ces entreprises en de générer des profits. D'après ce que je peux lire, ces magasins ne remplissent pas leur promesse d'agir avec éthique et intégrité. Cette industrie, comme toutes les autres, encourage une consommation excessive, ont des rapports inquiétants sur la façon de traiter leurs employés et participent à l’augmentations des déchets dans les dépotoirs. Sans parler de l’inflagration des prix et la quantité de plus en plus réduite des vêtements ce qui les rendent de plus en plus inaccessible pour les gens qui n’ont d’autre choix que de s’habiller dans ces boutiques.
Je ne dis pas que nous devrions arrêter d’acheter des vêtements et de se balader nu avec quelques morceaux de feuillages comme Adam et Ève. Mais les consommateurs, moi y compris, devraient s’informer davantage sur la provenance des produits que nous achetons. En bref, ce projet démontre que j’ai encore beaucoup à apprendre et je dois faire attention de ne pas participer à la consommation de masse. Comme ma grand-mère me dit si bien, « je vais me coucher moins niaiseuse à soir »!
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