D'une ferme à la grande ville
Croyant un échappement agile
Voulant une famille zoophile
Je finirai tôt ou tard en exil
Sans sécurité, encore d'âge juvénile
Frigorifié, au milieu des pluies d'avril
Malade, blessé, ma vie en péril
On m'a trouvé.
De la chaleur, un réconfort
Finalement, on m'envoie des renforts
Mais comme l'explosion d'un météore
Ma vie se détériore
Clairement, nous sommes en désaccord
À un tel point que je vous déshonore
Alors je m'enfuis encore
Mais une cage m'attends.
Un organisme c'est quoi?
Ces personnes qui me nettoient?
Ces gens qui me pèsent et prennent mon poids?
Ceux qui rient lorsque je mords leur doigt?
Est-ce les chiens autour que j'entends et qui aboient?
J'ai peur, je veux rentrer chez moi.
C'est vrai, je ne peux pas, je n'ai pas ce choix.
Que vont-ils faire de moi?
Des semaines passent
Je ne compte plus, tout me dépasse
On dit que je suis une carcasse
Que je ne fais que prendre de l'espace.
J'ai de la visite et ça me tracasse.
Qui est cette bécasse?
Elle me fait une grimace?
Moi aussi je veux lui en faire une.
Cette fille m'aime bien il paraît.
Elle m'a amené chez elle, quel trajet!
J'ai miaulé jusqu'à notre arrêt.
J'ai peur, et si je m'échappait?
Mais elle me regarde avec ces yeux niais.
Et si elle savait?
Qu'est-ce qui se passera après?
Je ne peux qu'essayer.
Elle me caresse et me cajole.
Je suis pris au piège dans une pachole?
Pourtant, je crois que j'en raffole.
Elle semble calme quand je bouscule les casseroles
Tout doucement, je peux reconnaître sa parole.
Elle m'apporte des babioles.
Je m'amuse même si ça m'affole.
Est-ce que c'est cela le bonheur?
Elle part au travail et me laisse à la maison
Je vais à ma fenêtre en grimpant mon inclinaison
Et je vois un autre chat, une liaison
Il me dit qu'il est dehors depuis 3 saisons,
Qu'il en perd la tête, il perd la raison.
Assez vite, je l'interrompt.
«Ça va bien aller, rêvons.»
J'entends la porte ouvrir.
Je griffe ma nouvelle maman.
Qui questionne mon nouveau comportement.
Elle me suit galamment
Et je lui montre mon ami, évidemment.
Elle parle à un objet métallique précipitamment
Et quelques minutes plus tard, un cage apparemment.
Mon ami est attrapé prudemment.
Un soupir, quel soulage.
Je me frotte sur son pied.
Elle me prend dans ses bras en entier.
Quelle joie de l'avoir sauvé!
Il ne sera pas mort gelé,
Blessé, battu, affamé ou déshydraté.
Ça ne sera pas facile d'être dans le merdier,
Mais il sera si heureux une fois aidé.
Quel bonheur!
Je m'ennuie parfois de l'extérieur.
Je ne veux pas sonner comme un rouspéteur
Pourtant, parfois je m'écœure
De cette vie dite d'intérieur.
Ayant vécu ces événements antérieurs,
Je sais que ma vie et mon cœur
Mérite de ne pas aller ailleurs.
Alors je reste ici.
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