Le sujet qui m’intéresse est le chocolat de la cueillette de la cabosse jusqu’à la production de la tablette.
Selon moi, ce processus illustre bien les rapports dit Nord et Sud dans un système capitaliste . Dans le sens que les pays du Sud et particulièrement ceux en Afrique sont des fournisseurs de matières premières pour les pays industrialisés et ce depuis la colonisation. On entend que la capitale du diamant est Anvers par exemple alors que le Congo, le Botswana, le Zimbabwe ainsi que l’Afrique du Sud figurent parmi les pays qui en extractent le plus. Pourquoi la capitale du diamant n’est pas Kinshasa ou Harare? Pourquoi les cafés ont des terminaisons italiennes , mochaccino , espresso, machiatto , alors que le premier Caféier Italien n’a donné des fruits qu’en 2018 tandis que l’Éthiopie en produit depuis des siècles et en est même le berceau ?
Étant originaire de la Côte d’Ivoire, mon pays est le premier producteur de cacao au monde avec près de 60 % de la production mondiale ; Avec le Ghana, le Nigeria et le Cameroun c’est plus de 80% de la production mondiale. J’ai même grandi avec un cacaotier dans mon jardin. Cependant les experts et les plus grand producteurs de chocolat sont généralement en Occident tel que les Suisses et les Belges et il existe peu de chocolatiers africains reconnus dans le domaine, heureusement cela tend à changer (le document ci-dessous expliquent la fabrication locale de chocolat) .
Je veux donc me pencher sur ce paradoxe et en comprendre les causes.
Excellent sujet de recherche, Sara. Il vaut certainement la peine de mobiliser les études post-coloniales pour réfléchir à ces questions d'appropriation et de circulations (à la fois économiques, historiques et politiques).