« Les migrations sont une condition de l’existence ». Elles « invitent à refonder notre monde au-delà de toute indignation, et à faire commun » (Clément, 2019). Cette affirmation est un point de départ très clair de mon histoire. En effet la terre sur laquelle je me trouve présentement ne m’appartient pas car j’ai immigré. Je me sens dès lors concernée quand la discussion est en rapport avec ce thème.
Il se trouve que j’ai eu à suivre des étapes depuis mon pays d’origine : passer par les bureaux de passeport, de visa, les aéroports jusqu’au pays d’accueil. Une ligne droite en effet mais qui s’est déroulée à travers le temps. Ces différentes étapes constituent ma ligne d’espace et de temps. Toutefois, elles ont un élément commun qui est le capitalisme.
La circulation des biens et des personnes est possible grâce au capitalisme. Le capitalisme qui enrichit les plus riches et appauvrit les plus pauvres en créant une répartition inégale des ressources. Issue d’un pays du Sud, je comprends le besoin des populations de migrer pour obtenir une vie meilleure. Mon constat est qu’en quittant un pays d’origine pour des raisons économiques, l’on contribue à enrichir les circuits de déplacement ainsi que le pays d’accueil en servant de main d’œuvre. Le résultat est que le pays d’accueil continue de s’enrichir au détriment du pays d’origine. La balance des revenus n’étant toujours pas rétablie, je tire comme conclusion que : le capitalisme crée les migrations et les migrations servent son intérêt.
Toujours est-il que les migrations ont leurs avantages. Je peux l’affirmer avec pour preuve que je ne suis pas présentement malheureuse. Mais les conséquences ne sont pas à négliger. Pour avoir entendu des histoires de compatriotes qui usent de tout moyen à leur disposition (légales ou illégales) je me dis que dans ce contexte particulier, les ravages peuvent être évités.
Lorsque le prof a annoncé qu’on devait choisir un loci pour le semestre, je ne me suis pas posée mille et une question surtout que la semaine d’avant je venais d’avoir une discussion d’environ 2h au téléphone avec mon amie sur les raisons principales qui poussent les populations africaines (étant issus de là moi-même) à immigrer.
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